L'exposition correcte d'un film prend en compte deux éléments:
-le diaphragme
-la vitesse
En photographie, le diaphragme remplit trois fonctions principales qui, par ordre d'importance, sont:
| 1. |
Atténuer certains défauts des objectifs, appelés abberations. En effet, les rayons |
| lumineux qui entrent par les bords de l'objectif sont les plus nuisibles à une bonne |
| qualité de l'image. En les supprimant, on diminue considérablement ce défaut. |
| 2. |
Augmenter ou diminuer la profondeur de champ. Le diamètre des faisceaux d'entrée |
| étant limité par l'ouverture du diaphragme, les taches de diffusion des points images |
| sont directement influencées. |
| 3. |
Admettre plus ou moins de lumière sur l'émulsion. En photographie, cette fonction se |
| combine avec la vitesse d'obturation ou temps de pose. |
Les numéros de diaphragme ont été fixés selon l'échelle internationale suivante, en progression géométrique de raison racine carré de 2 soit 1.414: 1 ; 1.4 ; 2 ; 2.8 (3.5) ; 4 ; 5.6 ; 8 ; 11 ; 16 ; 22 ; 32 ; 45 ; 64 ; 90 ; 128 ; 180 ; 256 ; etc.
Lorsque l'on passe à un numéro immédiatement supérieur ou inférieur de cette échelle, le temps de pose double ou devient moitié de ce qu'il était.
Les relations avec le temps de pose
Les temps de pose sont directement proportionnels au numéro de diaphragme. Si l'on suppose une base de 1 s à 45, nous obtiendrons l'échelle suivante :
temps de pose: 1/1000 1/500 1/250 1/125 1/60 1/30 1/15 1/8 1/4 1/2 1 2 etc.
Diaphragme: 1.4 2 2.8 4 5.6 8 11 16 22 32 45 64 etc.
Pratiquement, les temps de pose sont indiqués 1000, 500, 250, etc.et non 1/1000, 1/500, 1/250, etc.
On constate donc que plus le diaphragme est fermé (grand numéro), plus le temps de pose est long. Ceci est logique puisqu'en fermant le diaphragme, on admet moins de lumière sur l'émulsion ; il faut donc augmenter le temps de pose proportionnellement.
La profondeur de champ
La profondeur de champ peut être définie comme une zone de netteté qui s'étend de l'avant-plan du sujet, passe par le plan de mise au point et finit à l'arrière-plan. Elle s'exprime en mètres. Elle se rapporte toujours au sujet, puisqu'il s'agit de restituer un espace à trois dimensions sur un négatif ou un positif qui n'en a que deux. C'est d'ailleurs là que réside la difficulté, car le photographe doit parfaitement maîtriser les règles de la profondeur de champ pour suggérer cette troisième dimension. Comme l'expression artistique et la technique entrent en ligne de compte, il est parfois malaisé de se comprendre. D'autant plus que les termes "net" et "flou" utilisés dans ces cas ne ressortent pas forcement de la profondeur de champ. En effet, un manque de profondeur de champ se traduira par un flou plus ou moins prononcé. Mais dans certains cas, ce flou, judicieusement placé et calculé, augmentera l'impression de profondeur. Ce sera en général le cas du flou en premier plan.
